Sourate Al-Ahzab - سورة الأحزاب

Al-Ahzab

Sourat Al-Ahzab récitée par 357 différents réciteurs

Informations sur sourat Al-Ahzab

  • Nombre de versets : 73
  • Type : Madaniya
  • Traduction du nom : Les coalisés
  • Ordre chronologique : 90
  • Ordre traditionnel : 33

Description

Al-Ahzab (Les coalisés) est une Sourate médinoise dont le nombre de versets est de 73. Selon l'ordre de la compilation du Coran, elle fut révélée après Sourate Al- I'mran.
Elle tire son nom du 20ème verset : '' Ils pensent que les coalisés sont toujours là. Mais même si ces derniers revenaient, les hypocrites préféreraient se trouver dans le désert, parmi les nomades, et se contenter de prendre de loin de vos nouvelles. D'ailleurs, fussent-ils parmi vous, ils n'auraient fait preuve au combat que de peu d'ardeur. ''

Selon les Oulamas, les thèmes et le contexte de Sourate Al-Ahzab démontrent qu'elle n'a pas été révélée en une seule fois. Elle est constituée d'un ensemble successif de commandements et de consignes qui furent révélés à la mesure des événements.

Les premiers versets traitent de la bataille des Tranchées qui a eu lieu le mois de Shawwal la cinquième année après l'hégire qui fut suivie par l'attaque contre les Bani Quraydah : '' O vous qui croyez ! Souvenez-vous des bienfaits de Dieu à votre égard lorsque, pour vous délivrer des armées qui marchaient contre vous, Nous suscitâmes contre elles un ouragan et des troupes que vous ne pouviez voir, car rien n’échappe à la vigilance du Seigneur. Et au moment où les ennemis vous assaillaient de toutes parts, vos yeux étaient hagards d’épouvante et la frayeur vous prenait à la gorge, pendant que vous vous livriez sur Dieu à toutes sortes de conjectures. C’est là que les croyants furent mis à rude épreuve et ébranlés par une terrible secousse, tandis que les hypocrites et les sceptiques disaient : «Dieu et Son Prophète ne nous ont fait donc que de vaines promesses !», et qu’au même moment, certains d’entre eux s’écriaient : «O gens de Yathrib ! Vous n’avez plus rien à faire ici ! Retournez chez vous !», alors que d’autres demandaient au Prophète la permission de se retirer de la bataille, en disant que leurs foyers étaient restés sans défense. Or, leurs foyers n’étaient pas en danger , la réalité, c’est qu’ils voulaient seulement s’enfuir. Et si la ville avait été envahie en quelques points, et que les envahisseurs leur avaient demandé d’abjurer leur foi, ils se seraient exécutés sans hésiter longtemps à le faire. Et pourtant, ils s’étaient engagés, auparavant, devant Dieu à ne pas battre en retraite devant l’ennemi. Or, il est toujours rendu compte de tout pacte conclu avec le Seigneur. Dis-leur : «La fuite ne vous servira à rien, si vous fuyez pour ne pas mourir ou pour ne pas être tués au combat, car, de toute manière, vous ne jouirez que peu de temps de la vie.». Dis-leur aussi : «Qui peut aller contre la volonté de Dieu s’Il veut vous accabler d’un malheur ou s’Il veut vous gratifier d’une faveur?» Aussi ne trouveront-ils en dehors de Dieu ni allié ni protecteur. ''

Elle évoque par ailleurs la question de l'adoption : ''Appelez les enfants adoptifs par le nom de leur vrai père, cela est plus juste auprès de Dieu. Si vous ne connaissez pas leur père, considérez-les comme vos frères en religion ou comme vos alliés. Aucun grief ne vous sera fait de vos erreurs, mais seulement des fautes que vous commettez délibérément. Cependant, Dieu est Plein d’indulgence et de mansuétude. '' Cette clarification du sujet de l'adoption était tout à fait nécessaire avant d'évoquer le mariage du saint prophète -paix et bénédictions sur lui- avec notre dame Zaynab sa cousine et qui fut divorcée de notre maître Zayd qui était nommé Zayd Bin Muhammad et était considéré comme le fils adoptif de notre prophète -paix et bénédictions sur lui- avant l'interdiction de l'adoption.

Suite aux défaites des mécréants de Quraysh, des juifs et des hypocrites dans la bataille des Tranchées ainsi que dans l'affaire des Quraydah, ces derniers avaient espéré soumettre le prophète -paix et bénédictions sur lui- en semant la confusion dans les rangs des musulmans en disant que le prophète était tombé amoureux de la femme de son fils adoptif et que Zayd décida de divorcer de sa femme afin que le prophète -paix et bénédictions sur lui- puisse l'épouser, ce qui était totalement erroné : '' Il ne convient pas à un croyant ni à une croyante de suivre leur propre choix dans une affaire, une fois que Dieu et Son Prophète en ont décidé autrement. Quiconque désobéit à Dieu et à Son Prophète s’égare de toute évidence. Souviens-toi de celui que Dieu et toi-même avez comblé de bienfaits, et auquel tu disais : «Garde pour toi ton épouse, et crains Dieu», tout en dissimulant au fond de toi-même ce que Dieu allait rendre public. Tu redoutais l’opinion publique, alors que c’est Dieu que tu devais craindre. Lorsque Zayd eut cessé toute relation avec sa femme, Nous te la donnâmes en mariage afin qu’il ne soit plus interdit aux musulmans d’épouser les femmes avec lesquelles leurs fils adoptifs auront cessé tout commerce. L’ordre de Dieu devait être exécuté. Nul grief n’est à faire au Prophète pour ce que Dieu lui a accordé, conformément aux lois établies par Dieu pour les prophètes qui l’ont précédé –les décrets de Dieu étant inéluctables–, pour ceux qui transmettaient les messages de Dieu, Le craignaient sans redouter nul autre que Lui, car Dieu suffit pour établir le compte exact des hommes. Or, Muhammad n’est le père d’aucun homme d’entre vous, mais il est l’Envoyé de Dieu et le sceau des prophètes. Dieu est au courant de tout. ''

Dieu s'adressa aux épouses du saint prophète -paix et bénédictions sur lui- qui s'impatientaient de la situation tendue: '' O Prophète ! Dis à tes épouses : «Si vous désirez les plaisirs et le faste de ce monde, venez que je vous verse une indemnité honorable et que je vous libère dignement. Mais, si c’est Dieu que vous recherchez ainsi que Son Prophète et la vie future, Dieu a préparé pour les bienfaisantes d’entre vous une magnifique récompense.» O femmes du Prophète ! Une peine double sera infligée à celle d’entre vous qui aura commis une turpitude flagrante, cela est si facile pour Dieu. Nous doublerons la récompense de celle d’entre vous qui est soumise à Dieu et à Son Prophète, et qui fait le bien. Et Nous lui réserverons une généreuse rétribution. O femmes du Prophète ! Vous n’êtes en rien comparables aux autres femmes. Si vous êtes pieuses, ne vous montrez pas trop complaisantes dans vos propos, afin de ne pas éveiller de désirs coupables dans certains cœurs malsains. Soyez décentes dans vos propos. Restez avec dignité dans vos foyers ! N’étalez pas avec coquetterie votre beauté à la manière des femmes de l’époque anté-islamique ! Observez la salât ! Acquittez la zakât ! Obéissez à Dieu et à Son Prophète ! Dieu ne veut qu’éloigner de vous toute infamie, ô gens de la famille du Prophète, et vous purifier de toute souillure. Ayez constamment à l’esprit les versets de Dieu et les sages préceptes qui sont récités dans vos demeures ! Dieu est Plein de bonté et parfaitement Informé. ''

Aussi, les versets qui suivent traitaient de certaines règles sociales islamiques voire énonçaient une réforme sociale appliquée d'abord dans le foyer du prophète -paix et bénédictions sur lui- pour servir d'exemple puis étendue à tous les musulmans (comme le sujet du voile ou Hijab). Aussi, Dieuexpliqua aux musulmans qu'en raison du statut particulier du saint prophète -paix et bénédictions sur lui- il peut déroger à certaines restrictions concernant le nombre des épouses. A la fin de la Sourate Dieu met en garde les hypocrites et les adversaires de l'Islam pour qu'ils cessent leurs critiques envers le mariage du prophète et sa vie domestique.

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